Matthieu Jacquemin
du 16 mars au 17 avril 2010
Matthieu Jacquemin
Formation | |
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2000 | Diplôme National Supérieur d’Arts Plastiques Félicitations du jury |
Expositions personnelles | |
2010 | Galerie du Haut Pavé, Paris |
2006 | APONIA Centre d’art contemporain, Villiers-sur-Marne |
2005 | Galerie French-made, Munich |
2001 | Villa Vincelli Maison des Arts, Fécamp |
2000 | Galerie Espace Terre-Neuve, Fécamp |
Expositions collectives | |
2010 | «Carte blanche à Frédéric DAVIAU», Saint-Ouen |
2008 | «Accrochage des artistes de la galerie» GMLB, Paris |
2007-08 | «Accrochage d’hiver» Galerie Meyer Le Bihan, Paris |
2006 | «Traversée d’art», Saint-Ouen |
2005 | «L’œuvre instable» APONIA, Villiers-sur-Marne |
2003 | «Rencontres 2003» Prix de peinture Antoine Marin, Arcueil «Attention Jeunes» Fête de l’Humanité, La Courneuve |
2001 | «Sincères Félicitations», ENSBA/Paris Exposition Florence de Voldère, Paris |
2000 | «Novembre à Vitry», Vitry-sur-Seine |
Puis une ligne parcourt la toile. Elle s’allonge, se courbe, oscille, se plie. Percute une autre ligne, longe et traverse une masse, coule, peut-être, sur une autre forme ou sur la toile encore vierge…Le travail peut démarrer au sol, passer par l’oblique puis se terminer au mur. Chaque position influe ainsi sur le geste et insuffle d’autres évènements. Les coulures et leur vitesse de sédimentation, les chocs et interférences de formes en font partie et imprègnent le cours de l’histoire qui se raconte sur la toile. L’idée ne précède pas la réalisation. La figure non plus. Elles ne sont malgré tout pas absentes.
Une figuration a posteriori peut apparaître en entrelacs de lignes et de masses, laissée à la libre imagination de celui qui scrute. L’artiste préfère quoiqu’il arrive jouer d’ambiguïtés plus que de significations et de figurations. Il fausse les repères dimensionnels, détricote les scénarios simplistes, joue avec les lignes et masses, en nomme certaines, sans jamais fossiliser cela dans un titre. Il s’intéresse aussi aux convergences et résonances entre la réalité et ce qui se passe sur la toile, entre ce qu’il voit ou entend et les formes abstraites qu’il peint.
D’ou l’importance de savoir ralentir. De s’arrêter même. Afin de capter ces correspondances pour plus tard digérer les données sensorielles en configurations colorées. La toile devient alors un prisme ou les images, les sons, les évènements convergent et ressurgissent déviés, transformés voire sublimés. Dans son abstraction à la fois chaotique et harmonieuse, orée d’un utopique « je-ne-sais-quoi », la peinture devient le lieu possible d’un autre équilibre entre le moi, le hasard et le monde.
Émilie Marsaud