Christophe Delestang

"ce faire à l‘idée du temps"

du 6 au 31 janvier 2004


Christophe Delestang


Né en 1970 à Aurillac
4 rue Michel-Rondet
42000 SAINT-ÉTIENNE
04.77.47.08.22
christophe.delestang@free.fr
http://christophe.delestang.free.fr/

Formation
1995D.N.S.E.P. ART - Beaux-Arts de Saint-Étienne
Expositions
2003Galerie du Haut-Pavé, Paris
URDLA 3D, Villeurbanne
2002Salon de la Jeune Création, Paris
2001Salon d‘Art Contemporain, Montrouge
2000À la campagne, Chamberet
1999Embarcadère, Lyon
Ouverture Facile 2, Saint-Étienne
1998MAPRA, Lyon
Ouverture Facile, Saint-Étienne
XX PRIMEUR, URDLA, Villeurbanne
Embarcadère, Lyon
Vasistas Galerie, Montpellier


Christophe utilise le système D.elestang.

     *1 Bic crystal ---------------------------- 0,40 €
     *1 tube superglu -------------------------- 1,89 €
     *1 boîte sucres domino n° 4---------------- 1,20 €
     *1 rube colle néoprène -------------------- 2,40 €
1 - Dans les dessins, l‘épiderme du calque est biffé d‘innombrables effleurements du bic, qui se densifient en masses duveteuses et se condensent en sites de vapeur d‘encre.
2 - Patiemment, D. récupère le contenu des pelotes de rejections d‘oiseaux nocturnes collectées On-ne-sait-où. D. reconstitue le jour les squelettes de ce qui a été digéré la nuit : constructions barbares, maisonnettes et kiosques fossiles : soudés à la superglu (invisible).
3 - D. sculpte à la néoprène. Les unités de base - briques de sucre cimentées à la colle - disparaissent, dissoutes. Du collage RESTE la colle - surprise - vidée de ce qu‘elle collait, géométrie balbutiante et pégueuse.
1+2+3 : Telles des polypes, les oeuvres (accumulations centrifuges de matériaux et de gestes simplissimes) s‘auto-organisent, se déploient, - & puisque D. ne s‘interdit rien - parfois se croisent et prolifèrent en systèmes + complexes.
(La volonté de l‘artiste semble ici secondaire, nulle stratégie : l‘oeuvre semble livrée à sa propre évolution, colonise son territoire).
S‘y déposent, dans ses architectures embryonnaires : des bribes de culture (Carl André - Facteur Cheval - Malevitch - Dubuffet), s‘y empêtrent des objets trouvés (1 clou rouillé, 3 galets, 1 coquille).
(Dans cette vacance de la pensée, l‘artiste semble être le découvreur et l‘historien de son oeuvre. S‘y trouvent englobés, bien sûr, des éléments de son propre passé).
4 - Certains fragments prennent souche et forment une nouvelle strate. Tel le lego.
Les briques sont intégrées, digérées par l‘ensemble, avant d‘être utilisées seules.
(Dans la rêverie qui accompagne la fabrication de l‘oeuvre, D. s‘est souvenu avoir érigé, enfant, en lego, un building, construction qu‘il reconstruit aujourd‘hui. L‘oeuvre — médecine — autorise la mémoire, permettant la réconcil
5 - silence -
(En ce qui concerne la conclusion, OK c‘est chié. Une conclusion style "reste au spectateur à se faire minuscule, et entrer dans ce territoire magique qui n‘est pas sans faire penser à celui de Oui-Oui" serait un peu merdique.)

D. Wolle, 11 septembre

index